ALZHEIMER ET LA CONDUITE AUTOMOBILE :
Deux mots dont le rapprochement peut faire naître de sérieuses angoisses, la sécurité du conducteur et celle des autres se retrouvant au centre des préoccupations, le plus souvent de l’entourage du malade.
La conduite fonctionne avec les automatismes de nombreuses années de pratique, le malade atteint de la maladie d’Alzheimer les possèdera encore au tout début de la maladie.
Cependant, arriveront inévitablement des difficultés liées à l’orientation, à l’oubli des règles du code de la route. Pourront s’y ajouter des problèmes de vue ou d’audition moins bien détectés, ou bien encore des médicaments aux effets secondaires sur l’attention ou sur les temps de réaction. A ce stade, il faudra arrêter de conduire.
Le problème est que le malade ne se rend pas nécessairement compte qu’il n’est plus capable de conduire en toute sécurité, pour lui et les autres.
Pour une personne qui a toujours conduit une automobile, devoir abandonner l’autonomie procurée par la conduite automobile peut être très perturbant et difficile à accepter.
Il faudra cependant aborder le problème avec le proche concerné, avec tact. Si besoin il faudra se faire aider par le médecin traitant qui pourra rendre un avis éclairé et extérieur, ce qui peut dans certains cas être mieux accepté que celui venant de la famille.
Une fois la décision prise d’arrêter la conduite, le malade peut oublier qu’il n’a plus le droit de conduire. Si nécessaire, il faudra garder les clefs de la voiture hors de portée du malade et essayer de détourner l’attention du malade pour qu’elle oublie son envie de conduire.