17 mars 2010 – Une simple technique de méditation pourrait améliorer la mémoire des personnes atteintes de troubles cognitifs associés au vieillissement.
C’est ce que permettent d’espérer les résultats d’un essai pilote1 mené aux États-Unis auprès de 20 sujets souffrant de troubles légers à modérés de la mémoire2. L’âge des patients variait de 52 ans à 77 ans. Trois d’entre eux avaient déjà reçu un diagnostic de maladie d’Alzheimer.
Quinze participants ont pratiqué, durant 8 semaines, à raison de 12 minutes par jour, une méditation. Les 5 autres patients (groupe témoin) ont écouté des concertos de Mozart.
Au début et à la fin de l’essai, ils ont passé divers tests neuropsychologiques visant à évaluer leur mémoire et leurs facultés cognitives.
Selon les résultats aux tests, les facultés cognitives des participants qui avaient pratiqué la méditation s’étaient améliorées à la fin de l’essai. Les chercheurs rapportent également une certaine amélioration chez les sujets qui avaient écouté Mozart mais, dans leur cas, l’écart entre les résultats du début de l’essai et ceux de la fin n’était pas significatif sur le plan statistique.
Les participants ont aussi été soumis à une séance de gammatomographie, une technique d’imagerie médicale visant à illustrer de manière détaillée l’activité cérébrale dans diverses zones du cerveau.
Les images ont pour leur part révélé que les méditants avaient augmenté l’activité cérébrale dans le lobe frontal de leur cerveau ainsi que dans la partie supérieure droite du lobe pariétal. Ces 2 parties de la masse cervicale sont généralement atteintes chez les patients qui souffrent de troubles de la mémoire.
La méditation pratiquée, appelée Kirtan Kriya2 comportait des répétitions mantramiques (séries de vocalisations séquentielles de 4 syllabes chantées à voix haute, en chuchotant puis intérieurement) accompagnées de mudras (simples gestes faits avec les doigts de la main en synchronisation avec les répétitions mantramiques).
Soulignons que l’un des sujets de l’étude, une femme atteinte de la maladie d’Alzheimer, a été incapable de pratiquer la méditation de manière satisfaisante en raison de ses troubles cognitifs trop prononcés. Tous les autres sujets y sont aisément parvenus.
Pierre Lefrançois – PasseportSanté.net