L’association de services d’aide à domicile en milieu rural peine à recruter. Un problème persistant
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« L’été dernier, entre les vacances et les arrêts maladie, l’organisation du service a parfois été tendue, soupire Joël Turquety, président de l’ADMR. Nous avons passé beaucoup de temps à chercher du personnel. »
Le problème n’est pas vraiment nouveau. Le souci, c’est qu’il s’ancre dans la durée. Cela fait plusieurs mois que l’association est confrontée à des difficultés de recrutement.
« On recrute qui on trouve »
L’ADMR propose un panel de services à la personne pour tous les besoins du quotidien. L’activité essentielle est l’accompagnement des personnes âgées ou handicapées à domicile. L’association intervient dans huit communes.
« Nous avons une obligation de continuité de service », poursuit Joël Turquety. Du coup, pour répondre à cet impératif, l’ADMR est parfois contrainte de faire appel à des personnes qui ne sont pas forcément formées ou qualifiées pour ce type de mission. L’urgence oblige à « recruter qui on trouve ».
Sans être certains que les personnes recrutées resteront dans le service. « Certaines ne restent qu’une demi-journée… » Sans compter le temps d’information et d’accompagnement nécessaire à leur formation…
Une mission difficile
Comment expliquer ces difficultés à recruter du personnel ? « On n’arrive pas vraiment à savoir, reconnaît le président de l’ADMR. C’est peut-être l’image que peut renvoyer ce métier ».
Souvent, les jeunes qui sortent de formation se tournent davantage vers les structures d’accueil pour personnes âgées. « Cela peut effectivement avoir un côté rassurant, admet Évelyne Detoc, bénévole. Il y a des horaires fixes et un encadrement ».
À l’inverse, l’ADMR propose des horaires flexibles, plus hachés. L’intervenante est seule à se rendre au domicile des personnes aidées. L’avantage, c’est que les missions peuvent être assez variées. Et surtout, le relationnel tient une part prépondérante. « C’est ce qui valorise ce métier, que ce soit auprès des personnes âgées, en majorité, ou encore des enfants », poursuit Joël Turquety.
Si les responsables de l’ADMR pointent le manque de reconnaissance de ses métiers, ils insistent aussi sur le niveau de professionnalisation exigé. Les agents sont formés à l’accompagnement en fin de vie, au deuil, à la garde d’enfant, à l’animation, la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson…
« C’est important de le dire, insiste Joël Turquety. C’est important aussi de changer l’image de cette profession qui, si elle est difficile, peut aussi être une source d’enrichissement et d’épanouissement ».
source: https://www.ouest-france.fr/bretagne/plelan-le-grand-35380/la-galere-de-l-admr-pour-recruter-du-personnel-5300992